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2021 - Panorama des délais de paiement en France

Dernière mise à jour : 21 avr. 2023

2020, la pandémie mondiale crée à la fois une crise sanitaire et économique.


La France débloque 240 milliards d'euros de crédit de trésorerie pour maintenir l'économie et accompagner les entreprises dans cette période sans précédent.


La réamorce de l'activité économique s'annonce complexe avec des enjeux importants qui impactent la dépendance financière des entreprises et qui sont liés :

  • À la pénurie et au coût des matières premières,

  • À l'allongement des délais d'approvisionnement et de livraison

  • Aux difficultés de recrutement

C'est dans ce contexte que la 8e édition édition des "Assises des délais de paiement" s'est tenue.


Les délais de paiement, un enjeu national dont les risques sont indifféremment appréciés par les entreprises

  • La situation à fin septembre 2020

Les conséquences de la COVID-19 s'annonçaient être un Tsunami du coté des défaillances d'entreprises et des retards de paiement. Mais cette dégradation attendue a été limitée du fait de la réaction collective portée par les mesures gouvernementales et le bon comportement des entreprises.


Avec les confinements successifs, le délai global de paiement (DGP) des entreprises n'a atteint que 15J de retard pour être corrigé à 12,4J à fin decembre 2020. Celui de la commande publique a connu des améliorations en 2020 par rapport à 2019. Le DGP de l'État s'est établi à 17J contre 19J pour les Communes à 12J contre 13J, les départements à 21J contre 23,8J et les Régions à 25J contre 30,5J.

  • La situation à fin septembre 2021

L'année 2021 est sous le signe du recul des défaillances et d'un comportement global de paiement plutôt sain. Encore faut-il que les entreprises puissent être solvables et avoir de la liquidité pour rembourser leur PGE. Les premiers constats révèlent que près de 10% à 15% des entreprises ne sont pas en mesure de régler leur 1ère échéance de PGE.


Les retards de paiement se situe à 12,6J en France contre 14,13J pour l'Europe, le nombre d'impayés entre 60J et 90J progresse tout comme les créances critiques à savoir les impayés de +90J qui augmentent de 5.7% à +6% au niveau mondial.


Le nombre des inscriptions en privilège croît avec la reprise des procédures (pour lutter contre le travail au noir) pour atteindre 12 208 € de charges sociales et 316 629 € de charges fiscales. Ces privilèges touchent principalement les secteurs et les entreprises dont la masse salariale est la plus importante.

  • Les enjeux de la reprise de l'activité

La relance est amorcée avec ses préoccupations d'avant crise pour changer de manière structurelle la culture du paiement "on time" de notre pays et renforcer la marge commerciale des entreprises qui était déjà une problèmatique en 2019.


La sortie de crise s'assortie de deux orientations pour les pouvoirs publics :

  • Accompagner les entreprises bénéficiant d'un PGE fragilisées

  • Encourager une démarche collective et civique en matière de respect des délais de paiement légaux et contractuels.

Le non respect des délais de paiement, un impact pour la santé financière de l'entreprise

  • Les comités de crise de la médiation des entreprises

Le nombre de recours auprès du Médiateur des entreprises a engendré la création en 2020 du comité de crise sur les retards de paiement pour aider les entreprises qui structurent notre économie en fonction de trois caractéristiques de difficultés :

  • celles en grande difficulté aidées pour l'obtention du PGE

  • celles désorganisées

  • celles excessives dans leur comportement de paiement

Ce comité de crise poursuit à l'heure actuelle sa mission et se voit en 2021 agrégé d'un autre champs d'intervention sur les matières premières.

  • Un processus de vigilance supplémentaire pour les délais de paiement

Dans la prolongation des comités de crise, le Médiateur du crédit a enquêté sur les délais de paiement anormalement excessifs.


Il ressort qu'à compter de 2022 sur la situation bilancielle à fin 2021, la Banque de France va prendre en compte les comportements de paiement excessifs des entreprises dans leur "cotation".


Dans un premier temps, les structures concernées seront les ETI et Les Grandes Entreprises qui pourront faire l'objet d'une dégradation de leur scoring ou cotation pour ce motif.


L'objectif de ce rôle de régulation de la Banque de France sera de contribuer au respect des délais de paiement en dissociant les situations de rupture de trésorerie des mauvais payeurs..



L'observatoire des délais de paiement - Altares baromètre trimestriel 2020 - Comparaison France vs Europe
La médiation nationale du crédit - Banque de France 2020 - Renforcer sa vigilance sur les délais de paiement
Ellisphère - Conseil d'analyses et d'études économiques CAE
CreditSafe - Analyse des créances à fin septembre 2021
Altarès D&B - Les retards de paiement de +90J au niveau mondial

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